« Mort à la mort ? » D’accord, mais de mort lente… Enjeux éthiques et religieux de la mort et de la finitude
Aujourd’hui, nous chantons volontiers les louanges d’un être humain augmenté, capable à terme de surmonter la mort. Le transhumanisme ouvrirait la perspective de l’immortalité, accomplissant les espérances portées par la plupart des religions : le rêve deviendrait réalité. Mais les trois monothéismes n’ont jamais invité les croyants à penser qu’au-delà des apparences ils sont immortels. Ces monothéismes sont plutôt porteurs de la promesse qu’au-delà de la mort, une fois la mort réellement traversée, il y a l’ouverture d’une vie éternelle, ici-bas seulement pressentie. Dans le christianisme en particulier, le passage se fait par la « résurrection ». Mais du coup la mort n’a pas du tout la signification qu’elle a pour les transhumanistes et beaucoup de nos contemporains. Loin d’être un obstacle et une malédiction à lever, la mort serait-ce à travers quoi et par quoi l’existence humaine prend sa signification la plus profonde. D’ailleurs, une vie humaine immortelle serait-elle véritablement désirable ? Que se passerait-il si nous étions vraiment libérés de notre finitude ? Que serait une vie sans bornes et n’ayant plus de limite ? Qu’est-ce que les bornes et les limites nous apportent et qu’elles sont seules à pouvoir apporter ? Nous voudrions, par cette conférence, réfléchir à ce qu’il y a d’essentiel et de positif pour la vie humaine, dans la finitude et la mort.
Participation de Ghislain Waterlot aux colloques de la Fondation :
2018, Du sens de la mort au sens de la vie : Mort à la mort ? » D’accord, mais de mort lente… Enjeux éthiques et religieux de la mort et de la finitude (voir la vidéo)
2010, Spirituel et rationnel, les alliances paradoxales, Que peut nous apprendre l’expérience mystique ? (voir la vidéo)